John Lennon - ( A suivre ) Hors Série Spécial BD
Livre
Article d'Occasion
Trés Bon Etat.
Auteurs: Avec des bandes dessinées de : ANDREAS, RIVIERE, BARBE, HARLE, BINET et ...
Éditeur : CASTERMAN 1981
Parution : 1981
108 pages
Dimensions : 22.9 x 1.3 x 29.5 cm
Code Cdm 0030
ISSN : 0180-3840
Résumé :
L'hommage de la bande dessinée à John Lennon.
La mort de John Lennon ne devrait pas nous importer davantage que celle de Jimi Hendrix, ou Elvis Presley, ou Jim Morrison. Ou de n'importe lequel de ces rockers mal connus qui ont disparu cette année. Qu'est-ce qu'il a trinqué, le rock and roll, en 80! Malcom Owen (Ruts), lan Curtis (Joy Division), John Bonham (Led Zeppelin), Steve Peregrine Tooke Tyranausaurus Rex)... Presque un chaque semaine. Sans compter les overdoses dans l'assistance. Alors, pourquoi pleurer la mort d'un Beatle plutot que celle d'un Rut ou d'un Zeppelin? N'est-ce pas la même violence qui a eu raison d'eux, violence dirigée contre soi ou contre le voisin, violence du temps, aveugle, qui frappe n'importe où. La mort de Lennon, parmi celle de milliers d'Afghans, d'Ougandais ou de Salvadorien s...
Et cette disparition, c'est comme un grand bout de nous-mêmes et qui fout le camp, un grand lambeau d'adolescence attardée dans les sixties lointaines. Et encore, s'il n'était question que de nostalgie... C'est plus loin, au fond de notre mémoire collective, le rêve brisé - pas celui d'une reformation des Beatles à laquelle personne ne croyait plus et que John lui-même ne souhaitait pas - illusion saugrenue de plonger encore dans le sous-marin jaune, tout ça, foutu, broyé, pulvérisé.
Nous, on reste comme des andouilles, avec les années qui s'accumulent, à faire le compte des héros tombés en cours de route. Héros, justement, il ne voulait pas l'être, Johnny . Il savait bien que sitôt qu'il aurait tourné les talons, on lui ferait un Panthéon pour lui tout seul, encore plus gros et plus moche - si c'était possible!- que celui d'Elvis.
Naguère, il avait dit au patron de Rolling Stone: "J'veux pas mourir, i'veux pas avoir mal, me tapez pas dessus, s'il vous plaît". Pour le reste, il l'avait assez répété dans ses chansons : "J'crois pas en Jésus, i'crois pas en Marx, i'crois pas aux Beatles, J"crois qu'en moi".
Oh mon Dieu, faites qu'ils ne se mettent pas à en faire une espèce de saint, une religion, tout le grand bazar qu'il détestait si fort!
Alors nous, à (A Suivre), on ne sait pas trop comment vous parler du bonhomme, de tout ce qu'i| représente pour nous, Parce qu'il y a aussi le formidable héritage des Beatles, sans lesquels on serait peut-être encore en train de tâcheronner dans un coin sombre, les cheveux coupés facon bidasse de 40. A ne pas attendre grand-chose de spécial avant la retraite,
Nous avons été nombreux, après les Beatles, à essayer de faire notre truc. A nous libérer de quelques contraintes et académismes. Sans les portes qu'ils se sont contentés la plupart du temps de nous montrer, comme font les vrais sages, aurions-nous seulement entrepris le début du voyage? Pour beaucoup d'entre nous, ce voyage s'est fait à la pointe de la plume.
Et la BD est venue donner un coup de main à la pop music pour déverrouiller les consciences, et montrer d'autres routes, d'autres moyens de s'accomplir. Il était juste que les dessinateurs se réunissent pour donner leur coup de chapeau à |'homme de Liverpool. Histoire de colporter le message, "give peace a chance". A tout hasard..
ALAIN DISTER